Wu Dang

wudang

L e Kung Fu Wu Dang tire ses origines de Ia région de Hubei, berceau du Taoïsme, et plus précisément, du Mont Wudang. Les premiers philosophes Taoïstes comme Lao Zi pratiquaient, vers 500 av. JC, une série d’activités physiques très proche du Tai-Chi-Chuan sous la dénomination Wei-Wu-Wei, « agir-sans-agir ».

Principes et philosophie

Cet art martial interne insiste sur le développement d’une force souple et dynamique appelée Jing, par opposition à une force physique pure appelée Li. Une des règles du Wu Dang est le relâchement, Song, ou plus précisément, Fang Song, avec l’idée du relâchement naturel des cheveux. Ce relâchement garantit la fluidité des mouvements et leur coordination, tel le mouvement de poing prenant naissance à la taille, se prolongeant par l’épaule, puis par le bras. Les muscles sont utilisés de façon coordonnée, et la force pénétrante provient d’une contraction rapide lors de l’impact.

Une fois la relaxation Song développée, le pratiquant travaille sur le Peng Jing ou force interne caractéristique du Wu Dang, qui consiste à relier chaque partie du corps tout en restant détendu. Si une partie bouge, tout le corps bouge; une partie s’arrête, tout le corps s’arrête. Le Wu Dang contrôle les mouvements en exerçant des forces tangentielles, ou rotationnelles.

Lors des frappes, l’énergie est tout d’abord concentrée au Dantian inférieur puis, comme un fouet, est libérée par ondulation à travers les articulations du pratiquant. On appelle cette action : faire jaillir la force, ou Fa Jing. La position des jambes, primordiale, accompagne tous les mouvements en utilisant trois pas principaux que sont le cavalier, le pas de l’arc, et le pas vide. Les déplacements sont axés vers huit directions principales. Les techniques principales appliquées dans la pratique de combats sont également regroupées en huit : pousser (An), saisir vers le bas (Cai), presser et coller (Ji), le coup d’épaule (Kao), séparer et vriller (Lie), tirer et dévier (Lu), parer et projeter (Peng), et le coup de coude (Zhou). Des techniques de frappe avec la paume et les doigts existent, aussi, mais étant particulièrement dangereuses, elles sont rarement enseignées.